Bien-être & Santé

Les inconvénients des implants multifocaux à connaître

Le 18 août 2025
implants multifocaux

Les implants multifocaux sont souvent présentés comme une solution efficace pour corriger la presbytie et la cataracte. Ils permettent en effet de retrouver une vision de près et de loin sans recourir systématiquement aux lunettes. Cependant, ces dispositifs ne sont pas exempts de limites. Comme tout acte médical, ils comportent des inconvénients qu’il est important de bien comprendre avant de prendre une décision. Certains patients s’y adaptent très bien, tandis que d’autres rencontrent des difficultés qui altèrent leur confort visuel au quotidien. Pour choisir en toute connaissance de cause, il est donc nécessaire d’examiner les principaux inconvénients liés aux implants multifocaux.

Une adaptation parfois difficile pour le cerveau

L’un des principaux inconvénients réside dans l’adaptation nécessaire après la pose. Contrairement aux implants monofocaux, qui corrigent principalement une seule distance, les multifocaux divisent la lumière en plusieurs focales. Le cerveau doit donc apprendre à gérer ces nouvelles images.

Chez certains patients, cette période d’adaptation est rapide, mais chez d’autres elle s’avère plus longue, voire inconfortable. Une sensation de vision floue intermittente ou de difficulté à faire le point peut survenir, notamment dans les premiers mois. Cette contrainte peut être vécue comme un véritable obstacle par les personnes ayant besoin d’une vision parfaite dans leur vie professionnelle ou personnelle.

Une gêne en condition de faible luminosité

Un autre inconvénient fréquent concerne la vision nocturne. Les implants multifocaux peuvent générer des phénomènes visuels gênants, comme des halos autour des sources de lumière, des éblouissements ou des effets de “rayons lumineux” lors de la conduite de nuit.

Ces symptômes sont liés à la manière dont la lumière est répartie entre les différentes focales. Ils ne disparaissent pas toujours avec le temps et peuvent être très handicapants pour les personnes qui conduisent souvent ou travaillent en horaires décalés. Certains patients finissent même par renoncer à certaines activités nocturnes à cause de ces désagréments persistants.

Une vision intermédiaire parfois insuffisante

Si ces implants améliorent généralement la vision de près et de loin, la vision intermédiaire (celle utilisée pour l’ordinateur ou certaines tâches manuelles) peut rester moins nette. Ce compromis visuel est souvent mal perçu par les patients qui travaillent sur écran plusieurs heures par jour.

Même si des progrès technologiques ont permis d’améliorer ce point, une partie des utilisateurs ressent encore une gêne pour des activités quotidiennes comme la cuisine, la lecture d’étiquettes ou le bricolage. Cette limite peut parfois nécessiter le port de lunettes d’appoint, ce qui va à l’encontre de l’idée initiale de ne plus avoir à en porter.

visage d'une patiente

Un risque de sécheresse oculaire accru

La pose d’implants intraoculaires peut accentuer la sécheresse oculaire chez certains patients. Ce phénomène n’est pas directement lié aux multifocaux, mais à la chirurgie elle-même et à la réaction de l’œil.

Toutefois, chez les porteurs d’implants multifocaux, cette gêne peut être plus mal tolérée car la moindre imperfection de la surface oculaire accentue les troubles visuels. Les patients sujets à la sécheresse doivent souvent utiliser des larmes artificielles régulièrement. Ce traitement d’appoint peut devenir contraignant et réduire le confort attendu après l’opération.

Des résultats variables selon le profil du patient

Les implants multifocaux ne conviennent pas à tout le monde. Leur efficacité dépend fortement du profil visuel, de l’état général de l’œil et des attentes du patient. Les personnes atteintes de pathologies oculaires comme la dégénérescence maculaire, le glaucome ou certaines anomalies cornéennes risquent de ne pas obtenir les bénéfices attendus, voire d’accentuer leur inconfort.

De plus, ceux qui recherchent une vision parfaite dans toutes les conditions risquent d’être déçus. Le résultat est donc parfois en décalage avec l’investissement, d’autant que la chirurgie représente un coût important rarement pris en charge intégralement.

La possibilité de devoir recourir à une nouvelle intervention

Même si la majorité des patients finissent par s’habituer aux implants multifocaux, il existe des situations où l’adaptation reste impossible, même après plusieurs mois. Certaines personnes continuent à souffrir de vision floue, de halos gênants ou de difficultés dans les activités quotidiennes. Dans ces cas, les ophtalmologistes peuvent envisager de retirer l’implant pour le remplacer par un modèle monofocal plus classique.

Cette seconde chirurgie n’est jamais anodine : elle comporte des risques supplémentaires comme toute intervention intraoculaire, notamment une infection ou une inflammation. Elle entraîne également une nouvelle période de récupération, parfois mal vécue par les patients.

Un coût plus élevé que d’autres options

Le prix des implants multifocaux constitue souvent un frein majeur. Contrairement aux implants standards généralement couverts par l’Assurance maladie, les implants multifocaux impliquent un reste à charge conséquent. Selon les cliniques et les praticiens, la facture peut varier de plusieurs centaines à plus d’un millier d’euros par œil, une dépense qui reste souvent à la charge du patient même avec une mutuelle.

Ce coût s’explique par la technologie plus avancée et par le caractère encore spécialisé de l’intervention. Pour certains, l’investissement est justifié par le confort visuel gagné et la réduction du recours aux lunettes. Pour d’autres, surtout ceux qui continuent à avoir besoin de corrections complémentaires, la dépense paraît disproportionnée.

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